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4 FÉVRIER 1814 : LE 4e GARDES D’HONNEUR S’ILLUSTRE À SCHILTIGHEIM

4 FÉVRIER 1814 : LE 4e GARDES D’HONNEUR S’ILLUSTRE À SCHILTIGHEIM

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Febbraio 4, 2023    
12:00 am

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  • Qui sont ces gardes d’honneur ? Le Lieutenant- Colonel Georges Housset, dans “La garde d’honneur 1813-1814”, écrit:

L’histoire nous plonge en 1812, après les désastres de la campagne de Russie. Napoléon doit enrôler de nouvelles troupes pour affronter une nouvelle coalition. Parmi ces soldats levés en hâte, 10.000 cavaliers forment corps. Il s’agit de la Garde d’honneur. Ses effectifs devaient être constitués par les fils des familles les plus considérées des 130 départements de l’Empire. Les gardes d’honneur voient le feu pour la première fois en Saxe, en 1813. Ils chargent encore avec héroïsme durant la campagne de France, l’année suivante.

  • Et Ronald Pawly et Patrice Courcelle, dans “Napoleon’s Guards of Honour”, en disent:

Recrutés parmi les classes sociales dirigeantes, habillés et équipés à leurs frais et accompagnés de valets chargés des basses besognes comme l’entretien des écuries, ces hommes étaient promis à devenir officiers après une année de service dans le rang. Bien que totalement impréparés au combat à leur intégration dans la Grande armée, les Gardes d’honneur gagnèrent en compétence et confiance en servant aux côtés de l’élite de la cavalerie de la Garde Impériale lors des campagnes de Saxe et de France, 1813-1814, et se distinguèrent lors des batailles de Hanau et de Reims.

Quatre régiments sont crées à la suite d’un Sénatus-consulte de mobilisation en date du 3 avril 1813. ils sont attachés dans la Garde le 29 juillet 1813; le 1er régiment aux chasseurs à cheval, le 2e aux dragons, le 3e aux Grenadiers et le 4e aux Lanciers.

  • Lisons Jérôme Croyet, Docteur en histoire et Archiviste adjoint aux Archives Départementales de l’Ain :

En janvier 1814, les alliés ont traversé le Rhin, la Campagne de France est commencée. Le 4 janvier, un détachement du 2e et du 4e, fort de trois cent quatre vingt quatre hommes et trois cent quarante neuf chevaux, stationne à Hoenheim, sous les ordres du chef d’escadron Brouville. Ce détachement a aussi retraité de Wantzenau à Strasbourg en combattant. 

Un ses pelotons du 4e, sous les ordres du lieutenant Dubuisson est fortement engagé. Durant l’affrontement, Dubuisson reçoit un coup de lance à la tête et un autre au corps. Il tombe de cheval et est capturé par l’adversaire.

 

A dater du 9, chaque jour, un officier et quinze gardes montés partent en éclaireurs en dehors de la ville. Le 24 janvier, deux cent vingt-cinq gardes du 4e, sous les ordres de Thurot, ancien colonel du 8 hussard, participent à la sortie de Strasbourg et se signalent par leur bravoure; placés en réserve ils reçoivent avec fermeté la charge de cavalerie ennemie et la repoussent. Deux chevaux des gardes du 4e sont blessés.

Le 4 février, une nouvelle sortie a lieu: le détachement dont faisaient partie les gardes, commandé par le chef d’escadron Brouville, avec 200 hommes du régiment de la Meurthe et trois pièces de 6, devait marcher sur Schiltigheim, pour maintenir l’ennemi de ce côté et masquer la principale sortie. Les gardes d’honneur, quoiqu’ils eussent ordre de ne pas se compromettre, ont cédé à l’ardeur militaire qui les anime. Ils ont pris et repris trois fois le village de Schiltigheim… 

Ces jeunes gens se sont conduits avec la valeur la plus brillante. Le commandant de Brouville les a conduits avec bravoure, intelligence et sang-froid.

 

Malgré des ordres stricts de non-engagement, les gardes d’honneur font une fois de plus preuve du peu de cas qu’ils font de la discipline. Le capitaine du 4e, Colonna d’Istria, qui, dirige l’avant garde, de par son exemple et son ardeur, entraine les gardes du 4e quatre fois de suite sur Schiltigheim sous une pluie de balles, tuant son cheval, mais ne l’empêchant pas de continuer l’action à son poste. Le lieutenant Bacchigliani, en compagnie des maréchaux des logis chefs Orfengo et Reynes, du maréchal des logis Marcetti, font preuve d’un très grand courage. Durant ce combat, le 4 déplore la mort de deux hommes. Dix-huit hommes sont blessés et quatre chevaux tués. Neuf chevaux sont blessés.

 

Le 13 février, les gardes d’honneur du 4e tentent une nouvelle sortie sur la Robertsau, où un détachement parti en éclaireurs tombe sur un poste de Landwehr, qu’ils débusquent. Les maréchaux des logis Marietti et Mounot sont blessés. Le lieutenant Delamer, désarçonné, continue le combat à pied et conduit des tirailleurs. 

 

L’ivresse de la victoire enfièvre les gardes d’honneur du 4e, justifiant ainsi leur indiscipline dont se plaint leur hiérarchie: encouragés par d’honorables succès, il est impossible de modérer leur ardeur à la vue de l’ennemi.

 

Le 19 mars à 15 heures, huit gardes d’honneur attaquent une soixantaine de fantassins badois vers l’église de Robertsau, et en capturent deux. Les gardes n’ont que deux chevaux blessés. Leur dernier combat a lieu le 8 avril 1814 à Khel.