François Joseph Marie, dit Marius, Clary, né le 3 octobre 1786 à Marseille, et mort le 27 janvier 1841 à Paris, est le neveu de Désirée Clary, ex-fiancée de l’Empereur, devenue princesse royale puis reine de Suède, et donc par alliance de Bernadotte et de Joseph Bonaparte, ce qui lui a valu tour à tour protection et suspicion.
Il s’enrôle dans un régiment de dragons en 1803, passe rapidement sous-lieutenant puis lieutenant en 1805, et participe à la Campagne d’Autriche en tant qu’aide de camp de Bernadotte, son oncle par alliance. Au combat de Rausnitz, le 20 novembre, contre les Chevaliers-Gardes russes, Clary est blessé de plusieurs coups de lance. À Austerlitz, où il charge à la tête du 10e Dragons, dans la 2e brigade du général Roget de Belloguet, sa conduite lui amène les félicitations de Bernadotte. Et le nom d’Austerlitz sera inscrit sur le drapeau du 10e dragons.
En 1806, sous le Prince Joseph, son oncle par alliance, il est son aide de camp dans l’armée de Naples, et participe au siège victorieux de Gaète, commandé par le maréchal Masséna. Il est ensuite présent en Prusse, en 1806, puis en Pologne, en 1807, avant de rejoindre avec le grade de colonel l’état-major de Joseph, alors roi d’Espagne, en 1808.
Le voilà en Autriche, en 1809, puis à nouveau en Espagne de 1810 à 1812, où il prend le commandement du régiment de voltigeurs de la Garde royale espagnole et devient commandeur de l’ordre royal d’Espagne, avant d’être nommé en 1813 aide de camp à titre provisoire du maréchal Berthier, avec le grade de colonel, à la tête du 1er régiment de hussards. Lors de la campagne de Saxe en 1813, il se signale à Leipzig. Il est officier de la Légion d’honneur en 1814. Mais il est quasi absent pendant la campagne de France.
Après l’abdication de l’Empereur, il est nommé maréchal-de-camp, grade équivalent à celui de général de brigade, le 23 août 1814, puis chevalier de Saint-Louis, mais reste en disponibilité.
Le général Clary, lors des Cent-Jours, est rétrogradé par l’Empereur, qui lui reproche son absence pendant la campagne de France, mais qui le nomme colonel du 4e régiment de chasseurs à cheval, puis du 1er régiment de hussards, avant de lui redonner son grade de général de brigade le 14 juin 1815.
Campagne de Belgique, Waterloo, où il commande le 1er hussards (1er corps de cavalerie de Pajol, 4e division de Soult, 1ère brigade de Saint-Sauveur), et s’y illustre en chargeant brillamment la cavalerie prussienne, suite aux échecs subies par cette dernière face aux carrés du 3e corps. Il s’y active si bien que, après la défaite et la deuxième abdication de l’Empereur, Louis XVIII, l’assigne à résidence comme “dangereux bonapartiste”.
Mais la seconde Restauration le confirme dans son grade de maréchal-de-camp tout en le laissant en disponibilité. Il en profitera pour accompagne sa tante, Désirée, alors princesse royale de Suède, depuis Paris jusqu’en Suède en 1816.
Après la révolution de Juillet 1830, il devient commandant du département du Nord le 18 septembre 1831, de la Somme le 6 mai 1832, du Gers le 5 octobre 1835 et du Morbihan le 31 mars 1838.
Marius Clary meurt à 54 ans le 27 janvier 1841, et est inhumé dans la 24e division du cimetière du Père-Lachaise.