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22 MAI 1809, ESSLING : LANNES EST BLESSÉ À MORT

22 MAI 1809, ESSLING : LANNES EST BLESSÉ À MORT

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Maggio 22, 2023    
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Des milliers de boulets rebondissent sur le sol; le général Espagne est tué dans un de ses charges; Saint-Hilaire est blessé à mort, et, à deux heures de l’après-midi, un boulet de trois qui ricoche atteint le maréchal Lannes aux deux cuisses qu’il croisait l’une sur l’autre; il tomba sur ce terrain labouré, sans connaissance.

Le maréchal était alors au centre du même combat, à une petite distance de Stadtl-Ezersdorff; les batteries autrichiennes visaient sur lui à plein; il avait vu quelques minutes avant le vieux général Pouzet, son maitre à l’armée d’Italie, frappé d’une balle au front; Lannes le pleurait, lorsque lui-même reçut le fatal boulet qui lui fracassa les cuisses.

L’Empereur, à quelque distance, vit à travers la fumée tomber un général en grande tenue, et, selon son habitude, il demanda avec ses paroles froidement laconiques: “Qui est-ce que celui-là qui tombe ?” Un aide de camp vint lui répondre: “C’est le maréchal Lannes !” A ce nom, son visage changea et lui que rien n’ébranlait fut un moment dans une très grande agitation…

Napoléon s’avance rapidement vers lui; le maréchal avait perdu connaissance; Napoléon se baisse, l’appelle de sa voix tristement caressante: “Lannes, c’est moi, c’est Bonaparte, ton ami!” Ses lèvres sont blanches, ses traits contractés; il répète plusieurs fois: “C’est moi, c’est Bonaparte, ton ami !”

Napoléon recommanda le maréchal aux chirurgiens: “Vous le sauverez ? dit-il à Larrey et à Yvan qui étaient là; vous le sauverez, n’est-ce pas ?” On lui donna quelque espérance, mais l’œil attristé des chirurgiens disait assez que c’était fini.
Profondément affecté, l’Empereur écrira une lettre de condoléances à la seconde épouse de Lannes, Louise Guéhéneux, dans laquelle il dit: “Le Maréchal est mort ce matin des blessures qu’il a reçues au champ d’honneur. Ma peine égale la vôtre. Je perds le Général le plus distingué de mes armées, mon compagnon d’armes depuis seize ans, celui que je considérais comme mon meilleur ami […]”.