Le 21 juillet 1798, aux abords d’Embabeh, à environ 7 kilomètres au nord des pyramides de Guizeh, l’armée française, 25000 hommes, affronte les 40000 hommes de Mourad Bey.
Les fantassins égyptiens, peu aguerris, sont retranchés dans Embabeh avec toute l’artillerie, qui n’est pas montée sur affuts. Les mamelouks, 8000 cavaliers, sont sur leur flanc gauche. Sur la rive droite du Nil, une autre armée commandée par Ibrahim Bey, bien que plus importante, se contente d’observer la bataille.
Bonaparte utilise sa tactique favorite, le carré d’infanterie: il forme ses cinq divisions en carrés, lui au centre, avec Kléber, Desaix et Reynier à droite et Menou et Bon à gauche.
Ces carrés, mobiles dans toutes les directions, sont composés de 6 rangs d’infanterie à l’avant et à l’arrière et de 3 sur les côtés, aux angles, des pièces d’artillerie, au centre, la cavalerie et le train des équipages.
Ainsi constitués en bastions mobiles, ces carrés repoussent les charges furieuses des mamelouks, qui pris en tenaille, laissent, au bout de deux heures de combat, 8000 morts sur le terrain.
Les Français attaquent alors à la baïonnette le camp d’Embabech. Ils prennent 50 canons et plus de 400 chameaux, et mettent en fuite Mourad Bey, blessé, qui se replie vers Gizeh avec 2 500 cavaliers.
A cette vue, Ibrahim Bey fuit vers la Syrie. La route du Caire est ouverte.