Waterloo, 18 juin 1815, la bataille est perdue. Ce funeste soir, Napoléon a cherché la mort en se jetant désespérément vers les lignes ennemies. Mais, retenu par son entourage, il se replie sur la ferme du caillou.
Le 19, l’Empereur est observé par un officier blessé: debout, autour d’un feu de camp, les bras croisés sur la poitrine, immobile, les yeux tournés vers Waterloo, il semble pleurer. Il est aux Quatre-Bras, avec Soult, Drouot, Bertrand, quelques officiers et une dizaine de lanciers rouges et de chasseurs de la garde, puis se dirige vers Charleroi. Il y arrive à 5 heures du matin et passe la Sambre. Là, à la sortie du pont, il tente sans succès de rallier à lui des soldats fuyards. A sa demande d’une calèche, on lui répond que ce serait trop dangereux, la cavalerie légère prussienne est partout, et les routes sont trop encombrées.
Napoléon repart à cheval vers Philippeville. Là, il écrit deux lettres à Joseph, l’une pour lui faire part de la défaite, l’autre d’ordre privé. Il trouve enfin une calèche et continue sa route dans la voiture du major général Bassano, deux autres voitures étant occupées par Bertrand, Drouot et des aides de camp.
En fin de journée, Napoléon approche Rocroi. Les habitants, n’ayant pas eu vent de la défaite, l’acclament. Ferveur populaire qui réveille l’Empereur et lui fait chaud au cœur en ces moments de tristesse. Sur sa route vers Paris, le convoi a de grandes difficultés pour trouver des chevaux frais.