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17 OCTOBRE 1815 : NAPOLÉON DÉBARQUE À SAINTE-HÉLÈNE

17 OCTOBRE 1815 : NAPOLÉON DÉBARQUE À SAINTE-HÉLÈNE

Quando

Ottobre 17, 2022    
12:00 am

Event Type

Le 15 octobre 1815, après deux mois et dix jours de navigation, le Northumberland jette l’ancre devant Jamestown.

 

  • Qu’en dit le docteur Warden, chirurgien du Northumberland :

“Napoléon est demeuré invisible jusqu’au moment où le navire a mouillé devant la ville. Vers onze heures, il a fait son apparition. Il est monté à l’arrière et là, debout, il regardait le scintillement des nombreuses pièces d’artillerie. Je l’ai observé avec la plus grande attention; suis resté dans son voisinage presque une demi-heure: son attitude ne m’a pas laissé percevoir le moindre indice de sensations fortes ou particulières”.

 

  • Et Las Cases :

“Chaque plate-forme, chaque ouverture, toutes les crêtes se trouvaient hérissées de canons. L’Empereur parcourait le tout avec sa lunette; j’étais à côté de lui, mes yeux fixaient constamment son visage, je n’ai pu surprendre la plus légère impression, et pourtant c’était là désormais, peut-être sa prison perpétuelle ! Peut-être son tombeau !”

 

  • Puis Gourgaud :

“Après être resté en panne de 9 heures du soir à 6 heures 1/2 du matin, on jette l’ancre à midi. J’étais dans la cabine de l’Empereur, lorsque nous nous sommes rapprochés de l’île et il s’écria en la découvrant: « Ce n’est pas un joli séjour, j’aurais mieux fait de rester en Egypte: je serais à présent empereur de tout l’Orient.»”

 

Le 16 octobre, Napoléon reste à bord, et, suivant le désir qu’il en a manifesté, diffère son débarquement afin d’échapper à la curiosité des habitants réunis en grand nombre débarcadère pour l’apercevoir.

 

Le 17 octobre, à 7 heures, Napoléon débarque et s’installe pour une seule nuit dans la maison Porteus (qu’Albine appelle la maison Portions…)

 

  • Lisons Albine de Montholon :

“Nous passâmes la journée du 16 sur le pont à regarder notre prison. Le 17 au matin, l’amiral engagea le général Bertrand à l’accompagner à terre pour choisir la maison qu’habiterait l’Empereur. James-Town, composé d’une rue large, rue principale, et de deux autres plus courtes, forme un Y. Il n’y a guère plus de soixante maisons. Elles sont bâties à l’anglaise et meublées suivant l’usage des colonies.

 

On aurait dû, ce me semble, loger l’Empereur au château, grand bâtiment fort commode; mais l’amiral s’y établit, ce qui nous parut une inconvenance. En conséquence, le grand maréchal disposa les logements dans la maison Portions [Porteus], qui était beaucoup trop petite pour nous, et, le soir même, nous descendions à terre. C’était une grande jouissance et dont je sentis tout le prix après deux mois et dix jours de traversée.

 

L’Empereur se trouva fort mal casé. Les fenêtres du salon, au rez-de-chaussée, furent à l’instant encombrées de curieux, ce qui lui déplut fort. Cependant il coucha dans le logement qui lui était préparé.

 

  • Encore Gourgaud :

A 7 heures. Sa Majesté, qui n’avait pas voulu descendre plus tôt en ville, afin de n’être pas vue des habitants, s’embarque dans un canot avec l’amiral et Bertrand. A 7 heures 1/4, je pars dans une chaloupe avec Las Cases, Montholon et Mmes Bertrand et de Montholon. A 7 heures 1/2, nous débarquons dans la fameuse île de Sainte-Hélène… Il est convenu que, le lendemain, Sa Majesté ira examiner Longwood.