
Le 10 mai 1796, Bonaparte atteint Lodi. Devant l’importance des troupes françaises, Beaulieu se replie en laissant comme arrière garde le général Sebottendorf, chargé de les bloquer, en se retranchant derrière le pont sur l’Adda. Ce pont très étroit en bois mesure près de 195 mètres de long.
Napoléon, du sommet du clocher de l’église Saint-François, observe devant lui le champ de bataille. Il envoie le général Beaumont en amont de l’Adda pour chercher un gué praticable par la cavalerie.
A 17h, ses trente canons tirent à feu nourri sur les Autrichiens. A 18 heures, l’assaut général est lancé sur le pont. Les brigades d’infanterie qui s’y ruent sont fauchées par les canons, les tirs à mitraille et les tireurs d’élite autrichiens. On ne passe pas, c’est un échec !
C’est alors que se met en place la “furia francese”. Dallemagne, Masséna, Berthier, Cervoni, et Lannes, suivis des carabiniers de Dupas et des grenadiers de Lannes et de Dallemagne, se précipitent sur ce pont sous une grêle de balles. Bonaparte y est aussi. A mi-pont, la faible profondeur du fleuve et les berges de sable proches permettent aux Français de sauter du pont pour continuer leur assaut à pied.
Alors que les greniers sont tout près d’avoir franchi ce pont, arrivent sur l’aile droite des Autrichiens les cavaliers de Beaumont qui avaient trouvé un gué à Mozzanica, au Nord.
Sebottendorf, débordé de toute part, reçoit de Beaulieu l’ordre de repli. La victoire est acquise.