Le général de brigade Louis Marie Joseph Maximilien Caffarelli (ou Cafarelli), né au château de Falga (Haute-Garonne), est grièvement blessé au siège de Saint-Jean-d’Acre le 9 avril 1799 et meurt des suites de ses blessures le 27 avril 1799.
Fils de Pierre Maximilien Caffarelli, seigneur du Falga, il est l’aîné de 10 frères et sœurs dont Marie François Auguste, qui sera aussi général d’Empire. Il intègre l’École du génie de Mézières en 1775. Aspirant en 1777, capitaine en avril 1791, il est à l’armée du Rhin mais est suspendu en août 1792 pour avoir refusé de prêter serment au nouveau gouvernement. Réintégré en mars 1795 après avoir été incarcéré d’octobre 1793 à octobre 1794, il est nommé chef de bataillon, sous-directeur des fortifications.
Caffarelli sert à l’armée de Sambre-et-Meuse, se distingue au passage du Rhin près de Düsseldorf, le 6 septembre 1795. Chef de brigade le 20 novembre 1795, il a, le 7 décembre 1795, la jambe gauche emportée par un boulet, sur les bords de la Nahe. Transporté à Luxembourg, il subit l’amputation le lendemain et est nommé général de brigade le 17 décembre 1795. Avec une jambe de bois, il revient à l’armée de Sambre-et-Meuse.
Élu en février 1796 à l’Académie des sciences morales et politiques, une des cinq académies de l’Institut de France, Caffarelli est affecté à Boulogne puis est nommé commandant en chef du génie de l’armée d’Orient. Il sert à Alexandrie, à Salayeh, fortifie Le Caire en novembre 1798 et est aussi membre de l’Institut d’Égypte depuis le 22 août 1798.
Il accompagne Bonaparte dans sa campagne en Syrie, à Jaffa puis à Saint-Jean-d’Acre où il coopère activement à son siège. La ville est fortement défendue, avec l’aide de deux Français émigrés, spécialement chargés de sa défense, Phélippeau, ingénieur d’un rare mérite, ancien condisciple de Napoléon à l’École de Brienne, et Tromelin, officier d’artillerie.
Caffarelli étant l’ingénieur principal, planifie et contrôle les aspects techniques du siège. Le 9 avril 1799, alors qu’il passe le long des tunnels, il est atteint d’une balle de fusil de rempart, tirée par un soldat turc, qui lui fracasse le coude gauche. Larrey se voit obligé de l’amputer. Les suites opératoires semblent satisfaisantes, mais une gangrène se met en place. Napoléon Bonaparte, son ami, vient lui rendre visite. Caffarelli meurt d’une septicémie le 27 avril 1799. Il a tout juste 43 ans.
Caffarelli était très populaire dans l’armée qui le surnommait “Père la Béquille” ou “Jambe de Bois”. Dans leur moment de découragement , les soldats disaient de lui, qui avait été amputé d’une jambe: “celui-là se moque bien du pays, il est sûr d’avoir toujours un pied en France”.
Sa tombe a été retrouvée en 1969 sur le terrain où se trouve aujourd’hui l’école agricole “Yad Natan”. Sur cet emplacement ont été découvertes d’autres tombes abandonnées ne mentionnant pas le nom des personnes enterrées. Ces tombes ne ressemblent pas aux tombes musulmanes, il est aussi supposé qu’elles ne portent aucune inscription, pour ne pas être profanées par les habitants voisins musulmans. Tous les ans en novembre, une cérémonie y honore sa mémoire.
Son nom est inscrit sur l’Arc de triomphe, pilier sud, colonne 27