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5 FÉVRIER 1849 : MORT DU GÉNÉRAL DUROSNEL

5 FÉVRIER 1849 : MORT DU GÉNÉRAL DUROSNEL

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Febbraio 5, 2023    
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Antoine Jean Auguste Durosnel nait à Paris le 9 novembre 1771. Très vite, il se destine à la carrière militaire. Surnuméraire à la compagnie des gardes écossais en 1783. Lieutenant au 26e d’infanterie en janvier 1792, il sert à l’armée du Nord en 1792-1793 et est capitaine aide de camp d’Harville en avril 1792. À l’armée de Sambre-et-Meuse en 1794-1797. Il est chef d’escadron en octobre 1796, colonel au 16e régiment de chasseurs à cheval en juillet 1799, il combat en 1800 à l’armée du Rhin. À la bataille de Moesskirch, il enfonce et détruit une force triple de la sienne. 

En 1805, Durosnel sert à la Grande Armée. Hohenlinden, combat d’Ems. Sa conduite à Austerlitz lui permet d’obtenir le grade de général de brigade le 24 décembre 1805. En 1806-1807, il se distingue à Iéna, où ses charges impétueuses dégagent l’Empereur un moment exposé. Golymin, Friedland. Au combat de Glottau, il défait complètement l’arrière-garde russe.   

Commandant de la Légion-d’Honneur en mai 1807, puis chevalier de l’ordre du Lion de Bavière. Comte de l’Empire le 24 avril 1808, gouverneur de l’École militaire des Pages, écuyer de Napoléon en Espagne en octobre 1808, où il détruit une colonne anglaise avec 400 cavaliers de la Garde impériale, puis aide de camp de l’Empereur, commandant des gendarmes de la Garde en Allemagne en avril 1809. 

Campagne d’Autriche. Durosnel est nommé général de division le 16 avril 1809. Il combat au passage de la Traünn, sur le pont d’Ebersberg, ainsi qu’à la bataille d’Essling, où il est blessé et fait prisonnier, ce qui le fait passer pour tué au moment de l’armistice. On écrit en France qu’on le croit mort. La comtesse, son épouse, désespérée, en tombe profondément malade de douleur.  

Heureusement, quelque temps après, on apprend que le général a été retrouvé, blessé grièvement, mais pas mortellement, et que sa guérison sera prompte. Lorsque madame Durosnel reçoit cette heureuse nouvelle, sa joie va jusqu’au délire; elle fait entasser, dans la cour de son hôtel, en tas, ses habits de deuil et ceux de ses serviteurs, y met le feu, et voit brûler ces lugubres vêtements avec des transports et des éclats de gaité folle.    

Le 1er juillet 1810, Durosnel et son épouse assistent aux festivités célébrant le mariage de l’Empereur et de Marie-Louise. Durant la réception donnée à l’ambassade d’Autriche, vers 23h30, une bougie d’un des lustres près de la porte du jardin coule et met le feu à une draperie. Les flammes s’étendent d’un bout à l’autre du plafond avec la rapidité de l’éclair et surmontent tous les invités d’une voûte de feu. Durosnel, dont la femme s’est évanouie dans la salle du bal, s’élance au milieu du brasier et en ressort, avec dans ses bras son précieux fardeau. Son épouse est grièvement brûlée, et en restera plus de deux ans malade. Une bonne centaine d’invités, dont Pauline d’Arenberg, princesse de Schwartzenberg, la princesse de la Leyen, le général Touzart, sa femme et de sa fille, sont du nombre des victimes.    

Le général Durosnel est nommé grand officier de la Légion-d’Honneur en 1811, et reçoit peu après l’ordre de l’Éléphant du Danemark. Il fait la campagne de Russie comme aide-major général, commande les gendarmes de la Garde impériale et est chargé de surveiller toute la cavalerie. Après la prise de Dresde en mai 1813, il est nommé gouverneur de cette ville et y resta jusqu’à la capitulation, où il sera retenu prisonnier, le 11 novembre 1813.  

Libéré à la première Restauration, le comte Durosnel est fait chevalier de Saint-Louis. Mais durant les Cent-Jours, aide de camp de l’Empereur, Pair de France, il commande en second la Garde nationale de Paris sous Masséna. Au retour des Bourbons, il est laissé en non-activité.   

Après la révolution de Juillet, Durosnel est député de Meaux. En mai 1832, il reçoit la croix de grand officier et est confirmé Pair de France, et président du conseil général de Seine-et-Marne, aide-de-camp de Louis-Philippe. 

Le 5 février 1849, le général de division Antoine Jean Auguste Durosnel meurt à Paris. Il est inhumé au Père-Lachaise. Son nom est gravé sur l’Arc de triomphe, pilier ouest, colonne 31.