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17 NOVEMBRE 1796 : ARCOLE – HISTOIRE D’UN JEUNE TAMBOUR

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17 NOVEMBRE 1796 : ARCOLE - HISTOIRE D’UN JEUNE TAMBOUR

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Novembre 17, 2022    
12:00 am

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Si vos pas vous amènent à Cadenet, dans le Vaucluse, à une trentaine de kilomètres au nord d’Aix-en-Provence, arrêtez-vous sur la place du Tambour d’Arcole. Vous y découvrirez une statue d’un jeune tambour, André Estienne, né dans cette ville le 13 octobre 1777, tambour des armées napoléoniennes durant la bataille du pont d’Arcole.

 

Depuis le 15 novembre 1796, Napoléon tente sans succès de franchir l’Alpone, par un pont, à Arcole. Mais les Autrichiens, embusqués sur l’autre rive, repoussent toutes ses offensives.

 

L’histoire de ce petit tambour se situe, selon les auteurs, le 16 ou le 17 novembre. Et il y a aussi deux versions.

 

Pour l’une, Bonaparte demande à ceux de ses soldats qui savent nager de franchir l’Alpone à la nage, pour prendre l’ennemi à revers. Le jeune tambour André Estienne fait partie de ces intrépides. Parvenus sur l’autre rive, ils font le plus de bruit possible, le jeune André bat à tout rompre la charge sur la peau de son tambour. Il crie “à moi, braves grenadiers”. Les Autrichiens se croient pris à revers par un grand nombre de français, et s’enfuient en désordre. Bonaparte en profite pour franchir le pont à sec. La victoire est à lui.

 

Dans l’autre version, André Estienne et deux autres jeunes tambours se sont égarés dans la nuit noire, et tombent par accident dans l’Alpone. Leurs tambours flottent, ils s’y accrochent, mais les courants les séparent et les rejettent un à un sur la rive autrichienne. André Estienne se retrouve seul, perdu, apeuré, mais il a son tambour. Il ne sait battre que la charge. Il frappe à tout rompre sur son tambour. Pas très loin, ses deux camarades l’entendent et l’imitent. Les Autrichiens entendent trois charges, battues de trois lieux différents. Ils sont encerclés ! Ils refluent. Bonaparte s’en aperçoit et passe sans difficulté le pont…

 

Un peu plus tard, Bonaparte lui décerne, ainsi qu’à ses deux compagnons, les baguettes d’argent. Le Directoire lui décernera, comme récompense, deux baguettes d’or. Et, le 15 juillet 1804, André Estienne sera chevalier de la Légion d’honneur.

 

Son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe. Les sculpteurs David d’Angers et Feuchère vont l’immortaliser en le représentant sur le fronton du Panthéon, et sur le bas-relief ouest de l’Arc de Triomphe, juste derrière le grenadier Trompe-la-Mort qui veille sur son général…